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Shoah : les étapes de la mémoire en France, 
Annette Wieviorka, 

in Pascal blanchard et Isabelle Veyrat-Masson
Les guerres de mémoires, La France et son histoire, La Découverte poche - 2008 -2010

Dans le cas des Juifs , le génocide (Lemkin) visait aussi à rayer un peuple du monde. C’est contre ce « mémocide » que ceux qui comprirent qu’ils étaient destinés à disparaître réagirent avec leurs propres armes, celles de l’écriture et de l’archive : archives Ringelblum dans le ghetto de Varsovie, Livres du souvenir après 1945

AW voit trois phases :
- dans une première période, de 1945 à 1961, les rares efforts pour faire émerger le souvenir dans l’espace public restent vains. « Les survivants n’émergent dans aucun groupe, aucune fraction du corps social ». Les mesures antisémites de Vichy sont vues comme une parenthèse.
Paris fait cependant exception : le CDJC fondé en 1943 par Isaac Schneersohn est avec l’Institut historique juif de Varsovie le seul centre de recherche consacré au génocide juif. Le tombeau du Martyr inconnu restera longtemps le seul mémorial au monde.

- Le procès Eichmann ouvre une seconde période, celle de la volonté de « garder mémoire » et de transmettre. C’est l’avènement de l’ère du témoin (111 témoignages au procès) dont le récit dépasse l’expérience individuelle et se charge de sens pour d’autres secteurs de la société.

- Holocauste, le feuilleton à succès ouvre le temps de la transition. En 1980, Carter fait voter la loi qui crée un mémorial national à Washington. En France, le combat porte plutôt sur la responsabilité de Vichy et dans la lutte contre les négationnistes. Les Klarsfeld jouent un rôle décisif dans tous ces combats.

En 1995, Chirac reconnaît la responsabilité de l’Etat dans le sort des juifs. Une Commission est chargée d’étudier les spoliations des biens juifs et d’indemniser les descendants. Cette évolution participe de l’américanisation de l’Holocauste, où la vision tragique est contrebalancée par une recherche de positivité (place donnée aux Justes) . Liste de Schindler, archivage des témoignages, microfilmage des archives.

Une  4e phase serait une reconnaissance institutionnelle (journée du 27 janvier). La Shoah fait maintenant partie de l’imaginaire collectif. « Dans le même temps, l’utilité de cette mémoire est contestée de plus en plus bruyamment  ».

La mémoire du génocide est devenue une mémoire transnationale (le mémorial de Nankin a été conçu sur le modèle de Yad Vashem). Le génocide est devenu le paradigme de toutes les mémoires douloureuses.




Trois mémoires de la Shoah : 
Etats-Unis, Israël, France 
Maurice Kriegel 

(à propos du livre de Peter Novick, « L’Holocauste dans la vie américaine » ), 
Le Débat 117, nov-déc 2001

Pourquoi et comment la Shoah s’est-elle installée à ce point dans l’imaginaire collectif et le discours correct aux Etats-Unis ?
Comment passe-t-on de l’amnésie initiale (1945-1973) à l’omniprésence des années 1990 ?
En quoi consiste l’américanisation de l’Holocauste ?
M Kriegel confronte le dossier américain et l’histoire des mémoires de la Shoah en France et en Israël.
 

1945-1970 : Histoires parallèles

Pendant la guerre elle-même, les juifs américains n’ont pas démérité. Ils ont cherché à peser sur leur gouvernement. Par la suite, ils ont soutenu la création d’un Etat juif en Palestine.

Partout, pendant 25 ans, la priorité du national a dicté sa loi. Les rescapés qui ont voulu parler ont dû rapidement renoncer, faute d’auditeurs intéressés.
La Shoah a peu de place dans cette première période. La génération nouvelle est née majoritairement aux Etats-Unis, elle fait le choix d’une intégration rapide au melting pot, dans une société où les héros ont davantage de place que les victimes.

En France également, la réaffirmation des valeurs républicaines permet aux juifs de réintégrer a communauté nationale. Les discours gaulliste et communiste (tous résistants) est impuissant à intégrer la spécificité du malheur juif.
La communauté juive de Palestine exalte les combats des ghettos et prend en charge la tragédie. Le procès Eichmann serait une réponse aux critiques sur la docilité de la diaspora.

Au temps de la guerre froide, les crimes staliniens sont la cible prioritaire. La crainte de raviver un antisémitisme réel ou supposé explique aussi ce régime de basse intensité, (le livre d’Annah Arendt, Eichmann à Jérusalem est mal reçu par les organisations juives, qui y voient le danger d’une récupération et d’un dédouanement des nazis.)
 

La conjoncture du Never Again (1970-1990).

1967 (guerre des six jours) et 1973 (guerre du Kippour)marquent une rupture (crainte de l’Etatcide).
La Shoah s'institutionnalise : elle est invoquée pour appeler à faire bloc autour de la cause d’Israël.
Le monde est soupçonné de vouloir sacrifier Israël sur l’autel des intérêts, pétroliers ou autres. « Il s’est construit dans l’Israël des année 1970 un nouveau rapport à la Shoah, ayant pour axe principal l’idée du silence du monde équivalant à une co-responasabilité dans le crime ».

En même temps, aux Etats-Unis, la mémoire de la Shoah est instrumentalisée au service d’une politique de reconquête identitaire d’un judaïsme largement dévitalisé. Le retour du religieux, l’enseignement de l’hébreu ne suffisent pas. La Shoah, elle, « marche ». L'identification aux victimes de la Shoah sert à combattre l'assimilation.

Le retour de l’antisémitisme est dénoncé inlassablement. En France, Darquier, les négationnistes, la nouvelle droite, les attentats impressionnent. Par contre aux Etats-Unis, l’antisémitisme a à peu près disparu, « ses rares manifestations se réduisant à des incidents misérables. Cela n’empêche pas le public juif américain de se persuader à partir de 1970 que le pays connaît une crue d’antisémitisme telle que « l’avenir redevient incertain ». « Que le discours anti-antisémite ait eu pour rôle de fournir une identité substitutive.. la chronologie le prouve suffisamment : ce discours prend de plus en plus d’ampleur dans les années 1980, après que la référence à Israël a cessé d’offrir un axe identitaire disponible. La religion de la Shoah a remplacé la religion d’Israël ».

En 1979, le feuilleton Holocauste connaît un très grand succès, aux Etats-Unis et en Europe.

En France, la vision gaulliste héroïque de la 2 GM est de plus en plus contestée.
En Israël, les universités développent les cours sur l’histoire de la Shoah, sur la culture séfarade.
 

La performance américaine (années 1990)

La Shoah est devenue aujourd’hui l’affaire de tous les Américains. A Washington, en 1193,le musée de l’Holocauste est au cœur de l’espace sacré de la démocratie américaine. La même année, La Liste de Schindler, le film de Steven Spielberg a un très grand retentissement. L’histoire de la Shoah est présente dans tous les programmes scolaires.  Pour tous, « l’Holocauste est devenu l’horreur emblématique à l’aune de laquelle mesurer toutes les autres horreurs ».

Le Never Again, au départ ressource identitaire est devenu passion américaine en se transformant en instrument de dénonciation du crime d’indifférence face aux atteintes aux libertés. (cf la formule du pasteur Niemöller : « je n’étais pas.. »
« Elie Wiesel incarne cette alliance (entre une mémoire marquée à droite et l’idéologie des droits de l’homme, marquée à gauche) en orchestrant d’un côté, les thèmes de l’unicité et de l’irreprésentabilité de la Shoah et en faisant, de l’autre, de son identité de survivant et de son expérience de la barbarie une obligation personnelle d’engagement dans les combats humanitaires ».
Il a fallu, pour que tout le monde puisse s’identifier, déjudaïser la Shoah, ou du moins permettre aux non-juifs d’en être.. d’où l’invention du chiffre de onze millions de victimes assassinées par les nazis…

Cette mémoire a « engendré une rhétorique vide ». L’appel « Plus jamais la Shoah ! » n’a pas plus de force que s’il était décliné sous la forme « Plus jamais le massacre des Albigeois ». Le génocide du Rwanda a suivi de peu l’inauguration du musée de l’Holocauste.
Cette mémoire a mis au premier plan la victime, et installé la concurrence entre des communautés-victimes. Un musée d’histoire de l’esclavage est toujours attendu à Washington...

En Israël, pour échapper à la version ultra-nationaliste de cette mémoire, Yehuda Elkana a proposé en 1988 « d’oublier la Shoah ». Si les politiques en appellent sans cesse au souvenir de la Shoah, c’est pour2 raisons : l’influence du discours américain importé, la Shoah a pris la place de l’anti-antisémitisme dans le discours de légitimation d’Israël.

La France elle a reconnu sa division au temps de Vichy. Aujourd’hui (2001), les souverainistes dénoncent ce qu’ils voient comme une mode d’auto-flagellation ; les partisans de l’Europe espèrent l’émergence d’un sentiment européen fondé sur un patriotisme constitutionnel et une mémoire commune des crimes contre l’humanité.

L’Amérique détient le secret de l’alchimie qui permet de fabriquer du national avec de l’universel. L’énumération des fautes collectives sert d’instrument à une affirmation de la mission américaine, celle du combat pour la démocratie. 


Pour plus de précisions, se reporter en bibliothèque à l’article du Débat
ou lire l'ouvrage de Peter Novick.


La critique d'Eric Conan, Une version américaine (L'Express 15/11/2001) est en ligne. 
Il évoque la situation de Raul Hilberg : il soutient sa thèse en 1952 à l'université Columbia. "Mais le génocide suscite alors peu d'attention, au point de compromettre définitivement sa carrière. Columbia renonce à publier son travail à la suite de l'avis négatif de Yad Vashem, le centre de la mémoire israélien, parce qu'il évoque le rôle controversé des Judenräte (conseils juifs). Le jeune historien passera de longues années à solliciter les éditeurs américains, qui répondent que cette question n'intéresse plus personne... En 1961, il parvient enfin à publier La Destruction des juifs d'Europe grâce à ses économies et à l'aide financière d'un rescapé. Mais il faudra attendre vingt ans pour que cette œuvre majeure, fondée sur des milliers d'archives allemandes, soit lue et reconnue comme l'ouvrage de référence. Et 1988 pour qu'elle soit traduite en France..."


Une mémoire saturée ? Anne Grynberg traite du livre de Peter Novick dans sa première partie. L'article est en ligne, en accès gratuit. (Les Cahiers de la Shoah 2002/1 - N° 6, p 123-142)

extraits : 
« Novick critique donc ce qui lui semble être une « sacralisation croissante » de la Shoah (p. 284), qui confine parfois même au « fétichisme » (p. 282). S’agit-il d’une nouvelle « religion civile » qui serait même invoquée, voire instrumentalisée – de manière apparemment paradoxale – par certains leaders du judaïsme religieux ? Et de citer, par exemple, Emil Fackenheim qui a formulé un « 614e commandement », celui d’entendre la « voix imprescriptible d’Auschwitz » ; ou bien le rabbin Irving Greenberg, fondateur de Zakhor, le Holocaust Resource Center, qui a déclaré que l’Holocauste fut « un événement de l’ordre de la révélation » et suggéré que, de même que l’on mange des matsot à Pessah, on se contente, une fois dans l’année, « du pain pourri d’Auschwitz ou d’épluchures de patates de Bergen-Belsen » pour commémorer la Shoah. Il s’interroge aussi sur le sens de ces bar-mitsvot célébrées depuis peu aux États-Unis, où le jeune garçon prend comme compagnon virtuel, tout au long de la cérémonie, un enfant juif assassiné dans les camps nazis avant d’avoir atteint sa majorité religieuse.  Cette centralité de l’Holocauste s’est également imposée à la conscience des Américains non juifs ».

«… Au-delà du ton parfois provocateur, il pose des questions fondamentales.
La question la plus essentielle est sans doute celle de l’« unicité (uniqueness) de la Shoah », thèse contre laquelle Novick s’élève avec force. Il s’agit à ses yeux d’une « entreprise intellectuellement vide » (p. 17), car la singularité est le propre de tout événement historique, aucun n’étant identique à un autre. Il ne saurait s’agir évidemment de tracer un signe égal entre ces événements, ni de considérer qu’ils sont en tout point comparables, voire superposables, mais bien plutôt de mettre l’histoire de la Shoah en perspective, dans le cadre d’analyses comparatives – ce qui n’a rien à voir avec une quelconque tentative de banalisation sur fond d’amalgame.  Novick s’insurge aussi contre l’idée du caractère incompréhensible et indicible de la Shoah et critique vivement Elie Wiesel pour avoir déclaré notamment : « L’Holocauste transcende l’histoire. C’est l’événement ultime, le mystère ultime, à jamais incompréhensible et intransmissible », ou encore : « Auschwitz ne peut être ni expliqué ni montré ». Tout en relevant le paradoxe qu’il y a à s’exprimer sans cesse sur le sujet depuis plus de cinquante ans et à avoir impulsé la création du musée de Washington après avoir tenu de tels propos, il soutient que cela revient à dire au reste du monde : « Votre catastrophe, contrairement à la nôtre, est ordinaire ; contrairement à la nôtre, elle est compréhensible ; et contrairement à la nôtre, elle est représentable » (p. 17). Non seulement une telle position est moralement inacceptable, écrit-il, mais elle peut même aboutir à l’inverse du but recherché : confronté à cette horreur paroxystique, à cet « archétype de la barbarie » (p. 365) qui échapperait à toute analyse, le « public » risque de ne faire aucun lien avec les violations des libertés et des droits de l’homme au quotidien. Ainsi la vigilance serait-elle anesthésiée au lieu d’être stimulée. En sortant l’Holocauste de l’histoire – ce que font les tenants de la singularité absolue de la Shoah –, le risque existe par ailleurs de brouiller le désir de connaissance au lieu de l’alimenter, et d’entretenir la confusion au lieu de la lever : ainsi les résultats de plusieurs sondages effectués en 1995 indiquent-ils que 97% des Américains interrogés « savaient ce qu’est l’Holocauste », mais qu’un tiers d’entre eux ignorait qu’il avait eu lieu pendant la Seconde Guerre mondiale ou même affirmait « savoir » qu’il ne s’était pas produit à cette période... ». 

« Quant à la vocation de l’Holocauste comme « boussole morale » (p. 334), elle n’est pas sans poser problème.  D’abord, comment concilier spécificité et universalisme ?  Dans la mesure où on adhère à la thèse selon laquelle s’agirait d’un événement « exceptionnellement inexplicable » (p. 299), chacun l’adapte à sa propre grille d’interprétation et en tire ses leçons personnelles – évidemment différentes, voire contradictoires, selon qu’on est militant anti-avortement, chrétien intégriste ou attaché à la cause des organisations gay… Et il reste à s’interroger sur le rôle des films, des musées, des discours sur l’Holocauste en termes de vigilance citoyenne face à des crimes moins extrêmes que l’Holocauste qui, finalement, « ne sont pas si terribles » (p. 373). 

«  Novick remet en cause, enfin, l’invocation de l’expression « Plus jamais ça ! », souvent employée pour justifier l’entretien de la mémoire de l’Holocauste, en rappelant qu’en cette deuxième moitié du XXe siècle, bien des atrocités ont été commises sans que le souvenir de la Shoah ait paru les limiter. Il souligne ainsi que la diplomatie américaine ne s’est guère préoccupée du génocide au Rwanda ni des massacres perpétrés dans l’ex-Yougoslavie. Même s’il reconnaît que des personnes privées et certains organismes peuvent de fait avoir été sensibilisés par la mémoire de l’Holocauste pour s’engager dans des causes humanitaires, il juge la formule « indécente » en ce qui concerne les gouvernants – qui, selon lui, pourraient et devraient commencer par secourir les millions d’enfants qui meurent de malnutrition à travers le monde. Sinon, étant donné la persistance de ce « crime d’indifférence », autant dire « Jamais plus le massacre des Albigeois ! » (pp. 340 sq) ».

 « On peut récuser certaines analyses de Peter Novick… Nul ne peut nier toutefois qu’il s’agit d’une réflexion sérieuse et argumentée sur l’évolution de la mémoire de la Shoah aux États-Unis, qui pose de manière souvent passionnante des questions fondamentales qui souvent dépassent le cadre américain…. ». 


Programme de Term ES-L, documents d'accompagnement

« Ces mémoires sont multiples, chacune d’elles ne montrant qu’une vision partielle. S’il est impossible d’en tenter une typologie exhaustive, il est important que les élèves comprennent d’une part, que les souvenirs et la réinterprétation de ceux-ci par les mémoires individuelles ou collectives diffèrent selon les personnes ou les groupes et leur relation avec l’événement ; d’autre part, que des mémoires de groupe se construisent, évoluent et, éventuellement, entrent en concurrence ; enfin, qu’il est possible de faire l’histoire de ces phénomènes… ». 

« Dans l’après-guerre, la singularité du Génocide est peu reconnue : il est inclus dans la déportation, voire dans la somme des souffrances de l’Occupation. La figure de référence du déporté est celle du résistant et l’amalgame est fait entre tous les types de camps, dont Buchenwald ou Dachau, selon les sensibilités, constituent les exemples emblématiques. Les associations juives souhaitent d’abord affirmer leur appartenance à la communauté nationale, et leurs urgences vont à l’entraide et à la reconstruction. Au demeurant, les rescapés des centres d’extermination occupent une place modeste au sein de l’ensemble de ceux qui reviennent de déportation : 54 % du total des partants, mais 6 % des survivants ; leurs témoignages, nombreux dans les toutes premières années de l’après-guerre mais difficilement reçus par la société, se tarissent ensuite. Nuit et Brouillard (1956), d’Alain Resnais et Jean Cayrol, qui concerne le système concentrationnaire dans son ensemble et présente une vision univoque du camp et du déporté, apparaît révélateur de cette période d’une quinzaine d’années ». 

« La décennie 1960 marque un tournant et une redécouverte, du fait du procès Eichmann (1961), qui ouvre l’ère du témoin porteur d’histoire, puis de la guerre des Six Jours. Celle-ci constitue une étape majeure à cause de l’angoisse qu’elle suscite pour le jeune Etat d’Israël ; elle est d’autant plus vécue comme une seconde menace décisive contre le judaïsme, que l’évaluation que fait de Gaulle de la situation choque. La mémoire du Génocide devient constitutive de l’identité juive et revendique sa place dans la société. 

« Une troisième époque s’amorce à partir de la fin des années 1970. Des raisons de natures différentes concourent à libérer la parole des survivants et à l’investir d’une grande responsabilité : le débat enclenché par la projection d’Holocauste (1978-1979), la lutte contre l’entreprise négationniste, une série de procès, dont celui de Klaus Barbie (1987). Cette attente et cette libération de la parole se traduisent par un énorme travail documentaire et l’intervention de témoins dans les débats télévisuels et auprès des jeunes dans les établissements scolaires ». 

« De ce fait et grâce aux avancées historiographiques, la mémoire collective des années 1940-1944 évolue : la responsabilité de l’Etat français dans la persécution est réévaluée, ce que marque chaque année à partir de 1993 une journée commémorative. Se met peu à peu en œuvre un impératif social, qui tend à devenir un devoir civique : la mémoire de l’extermination est appelée à nourrir l’engagement pour le présent ». 


voir également Mémoires de la Shoah : Annette Wieviorka (juin 2006)

Mémoires et Histoire, choix de sites web dont
Les mémoires françaises de la seconde guerre mondiale (JP Lauby, M Promérat)
et JP Husson, Histoire et mémoires des 2 GM

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