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Normandie 1944-2009 |
D-Day - Le Débarquement en Normandie 2014 : choix de sites web sur le D-Day http://clioweb.canalblog.com/archives/2014/05/30/29980518.html Choix de sites web 2004 Le Mémorial de Caen http://www.memorial-caen.fr Choix de liens sur le débarquement http://www.lescheminsdelamemoire.net/ Normandie-Mémoire
Archives
normandes, dont Vue
aérienne de la ville de Vire
après les bombardements du 6 juin 2009 : le discours du
président Obama à
Ohama : La seconde
guerre mondiale en
Normandie Survol de France Le site de
la BBC: Des liens
anglais - D-Day Museum (Portsmouth): BBC Voices of D-Day D-Day, American experience Bataille
de Normandie .
Une animation flash Juin 1944,
un vent de liberté 1944,
la bataille de
Normandie,
la mémoire Vire
1944-2004 : histoire et mémoire
Libé
05/06, un bref
historique
des célébrations : .
Quand les Américains
voulaient
gouverner la France Le Monde diplomatique : .
La guerre en noir et
blanc (Jon
Hendricks) Le Monde 05/06/2004 Libé
a aussi choisi 30
sites
pour 60 ans de souvenirs .
La Normandie en tenue
de cérémonie
- Libé .
Le débarquement dans
la
presse de juin 1944, Courrier International, 3/6/2004 abonnés :
1. Le D-Day a été la preuve, plus clairement qu’avec les autres débarquements précédents en Afrique du Nord, en Sicile, à Salerno et à Anzio, que les Américains allaient gagner. On savait que l’issue de la guerre se jouait là, sur la côte Atlantique. 2. Le président Roosevelt avait expliqué depuis le début, et malgré l’attaque japonaise sur la base américaine Pearl Harbor, que l’Allemagne nazie était l’ennemi principal, le vrai danger, et devait donc être détruite en premier. Les Alliés réunis au cours de la conférence d’Arcadia (décembre 1941 - janvier 1942) avaient défini leur stratégie commune : contenir seulement le Japon pendant qu’on lançait toutes ses forces contre l’Allemagne. Donc les Alliés se sont concentrés sur l’Allemagne et le nécessaire débarquement. Aujourd’hui encore la majorité des Américains voient la Seconde Guerre mondiale comme un affrontement entre l’Allemagne nazie et les Occidentaux ignorant toujours que les trois quarts des pertes allemandes au cours de cette guerre se sont produites sur le front soviétique. 3. Le D-Day est une très bonne histoire. Pour les Américains on voit clairement qui sont les Bons (les Alliés) et qui sont les Méchants (les nazis). Les guerres américaines suivantes - et d’ailleurs même la Première Guerre mondiale - sont plus ambiguës, avec une ligne moins nette entre le Bien et le Mal. Dans l’histoire de la Seconde Guerre mondiale les Alliés sont les héros et les forces de l’Axe sont les salauds, comme on le verra dans la quantité incroyable de films tournés sur le débarquement (plus d’une soixantaine et la liste n’est pas exhaustive). Surtout, l’histoire est d’autant plus intéressante qu’il y a un happy end : les Bons gagnent la guerre. 4. L’ampleur de l’opération de débarquement est une première historique. On sait que c’est la plus grande opération d’invasion maritime de l’histoire, avec des centaines de milliers de soldats impliqués dans chaque camp, auxquels il faut ajouter les milliers de civils mobilisés dans la fabrication des armes et dans les outils technologiques utilisés dans la bataille. Et les femmes aussi ont été engagées dans l’effort de guerre pour le débarquement. Ainsi c’est le peuple entier qui a eu le sentiment de participer à l’opération. 5. Même si le débarquement a été une opération massive, des personnages principaux se sont détachés sur le devant de la scène : Franklin Roosevelt, Winston Churchill, Dwight Eisenhower, le général Patton, le maréchal Montgomery, de Gaulle, Hitler, le maréchal Rommel…tous sont des personnalités exceptionnelles. Encore une fois, c’est un casting parfait pour un scénario hollywoodien. 6. 215 000 soldats alliés ont été tués ou blessés au cours du débarquement sur les plages, le 6 juin 1944, et de la bataille de Normandie. L’ampleur des pertes américaines en fait un traumatisme historique. Renforcé, encore, par les exemples d’héroïsme individuel. Pour les Anglais, l’expérience traumatique comparable c’est le Blitz - l’attaque de l’Allemagne sur l’Angleterre en 1940 et la résistance des Anglais, seuls contre l’Allemagne et dans l’Europe occupée par les nazis. Pour les Anglais d’après-guerre la résistance au Blitz a une charge plus symbolique que le débarquement 7. La conception stratégique du D-Day a fasciné des générations d’historiens spécialistes de l’armée. L’opération Fortitude - l’invention d’armées fantômes en Angleterre pour faire croire aux Allemands que le débarquement allié aurait lieu en Scandinavie ou dans le Pas-de-Calais - a été un coup de génie, réusissant à tromper les Allemands. Comme l’autre grande réussite, la création anglaise du port artificiel d’Arromanches pour contourner les fortifications allemandes construites sur toute la côte et autour des ports, projet qui semblait impossible à réaliser et qui pourtant a marché. 8. Le tourisme. Les Français ont réussi à exploiter remarquablement le potentiel touristique autour des lieux de débarquement en Normandie. La Loi Triboulet (du nom de Raymond Triboulet) votée le 21 mai 1947 a commencé par instituer une célébration annuelle du débarquement. Ensuite dans les années 50, on a construit en Normandie deux musées consacrés au débarquement. Et aujourd’hui il y en a une trentaine ! Comme la Normandie a d’ailleurs d’autres attraits touristiques tels que la tapisserie de Bayeux, elle attire en même temps des visiteurs américains pour les lieux historiques du débarquement. 9. Le pays libéré, c’était la France. Or la France occupe une place privilégiée dans l’imaginaire des Américains. Pour eux, c’est un pays occidental chargé de sens historique et culturel (les Lumières, Lafayette, la gastronomie). Si les Etats-Unis avaient libéré, à la place, un pays d’Amérique du Sud ou d’Afrique, l’événement n’aurait pas connu un tel impact sur le peuple. 10. Enfin l’histoire du débarquement donne aux présidents américains la chance de pouvoir honorer l’armée et d’apparaître en chefs de guerre. La couverture médiatique autour des anniversaires du D-Day les montre toujours en posture «présidentielle», presque royale. Une occasion particulièrement précieuse pour les présidents qui, justement, ne peuvent revendiquer de haut faits militaires, tels que George W. Bush et Barack Obama. Dwight Eisenhower, qui n’a jamais assisté à une telle cérémonie, n’en avait pas besoin pour rehausser son image. Le premier à se rendre en Normandie fut Jimmy Carter en 1978. Auteur
de :
Collaborationism in
France During the Second World War (New York, Cornell University Press,
1980) et éditeur de Historical Dictionary of World War-II
France
: the Occupation, Vichy and the Resistance 1938-1946 (Wesport,
Connecticut,
Greenwood Press, 1998). D
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