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   APHG Caen
    Normandie 1944-2009
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D-Day - Le Débarquement en Normandie

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2014 : choix de sites web sur le D-Day
http://clioweb.canalblog.com/archives/2014/05/30/29980518.html


Choix de sites web 2004

Le Mémorial de Caen

http://www.memorial-caen.fr
Choix de liens sur le débarquement
http://www.lescheminsdelamemoire.net/

Normandie-Mémoire
http://www.normandiememoire.com
Les Normands dans la bataille :
http://www.normandiememoire.com/2_histoire/histo5_fr.htm

Archives normandes, 
fonds photographique
http://www.archivesnormandie39-45.org/

dont Vue aérienne de la ville de Vire après les bombardements du 6 juin
https://www.flickr.com/photos/photosnormandie/tags/vire/
http://www.archivesnormandie39-45.org/specificPhoto.php?ref=p012117

Notre-Dame
http://www.archivesnormandie39-45.org/specificPhoto.php?ref=p012115
Place Nationale
http://www.archivesnormandie39-45.org/specificPhoto.php?ref=p012116

2009 : le discours du président Obama à Ohama : 
http://tinyurl.com/obama-omaha2009
 

La seconde guerre mondiale en Normandie
(Mémorial, France 3, INA) 
avec des images des commémorations précédentes, 
un entretien avec Anthony Beevor
et un documentaire sur "les soldats de couleur"
http://www.2gm-normandie.com/sitemap.html
 

Survol de France
La Pointe du Hoc
Arromanches
Ouistreham
 

Le site de la BBC:
http://news.bbc.co.uk/1/hi/in_depth/world/2004/d-day/default.stm

Des liens anglais - D-Day Museum (Portsmouth):
http://www.ddaymuseum.co.uk/links.htm 
http://www.ddaymuseum.co.uk/
dontceux de City College of New York : http://www.ccny.cuny.edu/library/Divisions/Government/DDay.html  

BBC Voices of D-Day
http://www.bbc.co.uk/history/worldwars/wwtwo/dday_audio.shtml

D-Day, American experience
http://www.pbs.org/wgbh/amex/dday/

Bataille de Normandie
http://www.dday-overlord.com/

. Une animation flash
http://minilien.com/?Vfz2i5lS8T
breves de la Défense

Juin 1944, un vent de liberté
http://pagesperso-orange.fr/stephane.delogu/sommairedday.html
http://www.debarquement-normandie.com/

1944, la bataille de Normandie, la mémoire
http://www.normandie44lamemoire.com/
 

Vire 1944-2004 : histoire et mémoire  

Fusillés de Beaucoudray
http://beaucoudray.free.fr/  

En 1994, Jean Quellien et Michel Boivin ont mené une enquête 

sur les victimes civiles en Basse Normandie
(cf carte en ligne, chiffres par ville pour le Calvados)

Libé 05/06, un bref historique des célébrations :
De l’indifférence de 1954 au raté de 1994
1964. De Gaulle est au pouvoir. Les souvenirs du 6 juin 1944 résonnent désagréablement à ses oreilles : 
il avait été mis à l’écart des préparatifs de l’opération Overlord. 
Le général boycotte les vétérans américains venus se recueillir en Normandie, 
et préfère fêter le vingtième anniversaire du débarquement 
des forces françaises du 25 août 1944... en Provence. "
http://www.liberation.fr/page.php?Article=212407
 

. Quand les Américains voulaient gouverner la France Le Monde diplomatique :
http://www.monde-diplomatique.fr/2003/05/LACROIX_RIZ/10168

. La guerre en noir et blanc (Jon Hendricks) Le Monde 05/06/2004
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3230,36-367486,0.html

Libé a aussi choisi 30 sites pour 60 ans de souvenirs
http://www.liberation.fr/page.php?Article=210906

. La Normandie en tenue de cérémonie - Libé
http://www.liberation.fr/page.php?Article=212400
" Quelque 10 000 personnes au total, dont un millier de vétérans, 
sont attendues aux 16 cérémonies officielles. 
Et 18 900 policiers, gendarmes, pompiers et militaires ont été mobilisés pour l’occasion ".

. Le débarquement dans la presse de juin 1944, Courrier International, 3/6/2004 abonnés :
http://www.courrierinternational.fr/dossier/dossier.asp?dos_id=896&provenance=zop.dossiersactu



Pourquoi les Américains adorent le D-Day

Par Bertram M. Gordon, professeur d’histoire à Mills College (Californie) (Libération 08/06/2009).
Les Américains sont fous du débarquement, de l’histoire du D-Day. Et cela pour dix raisons.

1. Le D-Day a été la preuve, plus clairement qu’avec les autres débarquements précédents en Afrique du Nord, en Sicile, à Salerno et à Anzio, que les Américains allaient gagner. On savait que l’issue de la guerre se jouait là, sur la côte Atlantique.

2. Le président Roosevelt avait expliqué depuis le début, et malgré l’attaque japonaise sur la base américaine Pearl Harbor, que l’Allemagne nazie était l’ennemi principal, le vrai danger, et devait donc être détruite en premier. Les Alliés réunis au cours de la conférence d’Arcadia (décembre 1941 - janvier 1942) avaient défini leur stratégie commune : contenir seulement le Japon pendant qu’on lançait toutes ses forces contre l’Allemagne. Donc les Alliés se sont concentrés sur l’Allemagne et le nécessaire débarquement. Aujourd’hui encore la majorité des Américains voient la Seconde Guerre mondiale comme un affrontement entre l’Allemagne nazie et les Occidentaux ignorant toujours que les trois quarts des pertes allemandes au cours de cette guerre se sont produites sur le front soviétique.

3. Le D-Day est une très bonne histoire. Pour les Américains on voit clairement qui sont les Bons (les Alliés) et qui sont les Méchants (les nazis). Les guerres américaines suivantes - et d’ailleurs même la Première Guerre mondiale - sont plus ambiguës, avec une ligne moins nette entre le Bien et le Mal. Dans l’histoire de la Seconde Guerre mondiale les Alliés sont les héros et les forces de l’Axe sont les salauds, comme on le verra dans la quantité incroyable de films tournés sur le débarquement (plus d’une soixantaine et la liste n’est pas exhaustive). Surtout, l’histoire est d’autant plus intéressante qu’il y a un happy end : les Bons gagnent la guerre.

4. L’ampleur de l’opération de débarquement est une première historique. On sait que c’est la plus grande opération d’invasion maritime de l’histoire, avec des centaines de milliers de soldats impliqués dans chaque camp, auxquels il faut ajouter les milliers de civils mobilisés dans la fabrication des armes et dans les outils technologiques utilisés dans la bataille. Et les femmes aussi ont été engagées dans l’effort de guerre pour le débarquement. Ainsi c’est le peuple entier qui a eu le sentiment de participer à l’opération.

5. Même si le débarquement a été une opération massive, des personnages principaux se sont détachés sur le devant de la scène : Franklin Roosevelt, Winston Churchill, Dwight Eisenhower, le général Patton, le maréchal Montgomery, de Gaulle, Hitler, le maréchal Rommel…tous sont des personnalités exceptionnelles. Encore une fois, c’est un casting parfait pour un scénario hollywoodien.

6. 215 000 soldats alliés ont été tués ou blessés au cours du débarquement sur les plages, le 6 juin 1944, et de la bataille de Normandie. L’ampleur des pertes américaines en fait un traumatisme historique. Renforcé, encore, par les exemples d’héroïsme individuel. Pour les Anglais, l’expérience traumatique comparable c’est le Blitz - l’attaque de l’Allemagne sur l’Angleterre en 1940 et la résistance des Anglais, seuls contre l’Allemagne et dans l’Europe occupée par les nazis. Pour les Anglais d’après-guerre la résistance au Blitz a une charge plus symbolique que le débarquement

7. La conception stratégique du D-Day a fasciné des générations d’historiens spécialistes de l’armée. L’opération Fortitude - l’invention d’armées fantômes en Angleterre pour faire croire aux Allemands que le débarquement allié aurait lieu en Scandinavie ou dans le Pas-de-Calais - a été un coup de génie, réusissant à tromper les Allemands. Comme l’autre grande réussite, la création anglaise du port artificiel d’Arromanches pour contourner les fortifications allemandes construites sur toute la côte et autour des ports, projet qui semblait impossible à réaliser et qui pourtant a marché.

8. Le tourisme. Les Français ont réussi à exploiter remarquablement le potentiel touristique autour des lieux de débarquement en Normandie. La Loi Triboulet (du nom de Raymond Triboulet) votée le 21 mai 1947 a commencé par instituer une célébration annuelle du débarquement. Ensuite dans les années 50, on a construit en Normandie deux musées consacrés au débarquement. Et aujourd’hui il y en a une trentaine ! Comme la Normandie a d’ailleurs d’autres attraits touristiques tels que la tapisserie de Bayeux, elle attire en même temps des visiteurs américains pour les lieux historiques du débarquement.

9. Le pays libéré, c’était la France. Or la France occupe une place privilégiée dans l’imaginaire des Américains. Pour eux, c’est un pays occidental chargé de sens historique et culturel (les Lumières, Lafayette, la gastronomie). Si les Etats-Unis avaient libéré, à la place, un pays d’Amérique du Sud ou d’Afrique, l’événement n’aurait pas connu un tel impact sur le peuple.

10. Enfin l’histoire du débarquement donne aux présidents américains la chance de pouvoir honorer l’armée et d’apparaître en chefs de guerre. La couverture médiatique autour des anniversaires du D-Day les montre toujours en posture «présidentielle», presque royale. Une occasion particulièrement précieuse pour les présidents qui, justement, ne peuvent revendiquer de haut faits militaires, tels que George W. Bush et Barack Obama. Dwight Eisenhower, qui n’a jamais assisté à une telle cérémonie, n’en avait pas besoin pour rehausser son image. Le premier à se rendre en Normandie fut Jimmy Carter en 1978.

Auteur de : Collaborationism in France During the Second World War (New York, Cornell University Press, 1980) et éditeur de Historical Dictionary of World War-II France : the Occupation, Vichy and the Resistance 1938-1946 (Wesport, Connecticut, Greenwood Press, 1998). 
A paraître : un livre sur le tourisme de guerre après 1945 en France.

D Letouzey - 2004-2009-2014
http://clioweb.free.fr