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Une biographie sur le site du Lycée Louise Michel (Grenoble) ** Louise Michel, Mémoires Maspéro
1976
Edith Thomas, Louise Michel Gallimard
1971
La Commune de Paris Louise Michel dans la caricature 2 sites anarchistes :
The IISH presents a selection of documents
une expo :
DL 2008 ** Une biographie sur le site du Lycée Louise Michel (Grenoble) Célèbre institutrice (1830 - 1905), héroïne de la
Commune, déportée en 1873 en Nouvelle Calédonie, Louise MICHEL s’employa
à instruire les Canaques et à soutenir leurs revendications.
Amnistiée en 1880, elle est devenue une figure emblématique d’idées
d’avant gardes...
Louise Michel est née à Vroncourt (Haute-Marne) le 29 mai 1830. Après avoir poursuivi ses études à Chaumont, elle obtient le brevet de capacité lui permettant d’exercer comme "sous-maîtresse" (institutrice). Mais elle refuse de prêter serment à l’Empire et ouvre une école libre à Audeloncourt (Haute-Marne) vers 1853. Dans sa classe, elle fait chanter La Marseillaise avant l’étude du matin et après l’étude du soir. Par la suite, elle ouvrira successivement plusieurs écoles où elle prodiguera un enseignement concret, inspiré des idées républicaines, dans d’autres localités de la Haute-Marne ainsi qu’à Paris. Le 27 janvier 1862, elle devient sociétaire de l’Union
des poètes". Elle entretient une correspondance suivie avec Victor Hugo à
qui elle inspirera le poème Viro Major. A Paris, Louise Michel prend part aux réunions publiques où elle rencontre Varlin, Rigault, Eudes et Théophile Ferré et collabore à des journaux d’opposition comme "Le cri du peuple" de Jules Vallès. Elle se lance dans l’action politique tout en continuant ses activités d’enseignante préoccupée d’innovations pédagogiques, préconisant un enseignement vivant, des écoles professionnelles et des orphelinats laïques. En 1870, elle participe aux obsèques de Victor Noir, un journaliste républicain assassiné par Pierre Bonaparte, à une manifestation en faveur de la libération de deux blanquistes, lance un appel aux infirmières des remparts et “citoyennes de la libre pensée” afin qu’elles se portent au secours de Strasbourg, encerclé par les Prussiens. Elle participe également aux comités de vigilance du XVIIIe arrondissement, prend part à une manifestation en faveur de la Commune et est élue présidente du comité républicain de vigilance des citoyennes du XVIIIe arr.. En décembre 1870, elle est arrêtée pour la première fois à la suite d’une manifestation de femmes. Ardente propagandiste de la Commune, elle n’hésite pas, à plusieurs fois, faire le coup de feu et en mars 1871, elle prendra une part active à l’affaire des canons de la garde nationale sur la Butte Montmartre. Elle sera arrêtée une deuxième fois en mai 1871, après avoir participé en tant qu’ambulancière et combattante aux dernières batailles de la Commune contre les Versaillais. Elle se livrera pour libérer sa mère, retenue en otage. Condamnée à la déportation dans une enceinte fortifiée, elle débarque en Nouvelle Calédonie, en 1873. Elle se distingue, par souci d’égalité, en ne voulant pas bénéficier d’un régime différent de celui infligé aux hommes. Durant son exil, elle va chercher à instruire les Canaques et applaudira à leur insurrection en 1878. En 1879, sa peine est commuée en déportation simple et l’année suivante, elle obtient d’être nommée enseignante à Nouméa. Le 11 juillet 1880, l’assemblée nationale vote la grâce de tous les condamnés de la Commune qui sont amnistiés le 14 juillet. Le 9 novembre de la même année, Louise Michel rentre à Paris accueillie par une foule enthousiaste. Se réclamant du mouvement anarchiste, elle reprend ses
activités politiques : elle prononce l’éloge funèbre de Blanqui (1881),
assiste au congrès anarchiste international de Londres et prend la tête,
avec Emile Pouget, d’une manifestation de chômeurs à Paris (1883) au
cours de laquelle des boulangeries sont pillées. En janvier 1887, suite à
la condamnation à mort de Duval, elle se prononce contre la peine de
mort. L’année suivante, elle développe une active propagande en faveur
de la grève générale qu’elle associe, en 1890, au 1er mai. Tout au long,
elle ne cessera de donner des conférences en France et à l’étranger. De 1890 à 1895, elle s’installe à Londres où elle va notamment s’occuper d’une école fondée par le groupe libertaire de langue française. Dès lors, elle vivra entre Paris et Londres, continuant à faire de nombreux meetings et à s’occuper de l’édition de ses œuvres. En 1895, elle fonde avec Sébastien Faure le journal Le Libertaire. Le 15 janvier 1898, elle prend part à une des premières réunions publiques contre le "procès à huis clos" de Dreyfus. Malade et épuisée, Louise Michel luttera pendant 3 ans contre la mort. Elle s’éteindra le 9 janvier 1905 à Marseille au cours d’une tournée de conférences. Elle est enterrée selon ses dernières volontés : “sans aucune cérémonie religieuse (...) dans le cimetière de Levallois-Perret, dans le caveau de ma mère, où il y a une place pour moi”. Ses funérailles le 21 janvier ont donné lieu à un impressionnant rassemblement et jusqu’en 1916, une manifestation eut lieu chaque année sur la tombe. En 1946, les restes de Louise Michel seront exhumés et ensevelis, dans le même cimetière, au rond-point des Victimes du devoir. |