Marcel Dorigny et Bernard Gainot viennent de publier chez Autrement un Atlas des esclavages (Traites, sociétés coloniales et abolitions de l'Antiquité à nos jours). (Autrement - collection Atlas- Mémoires)

Trois exemples de carte ( pages 18, 22, 24)
 

Un graphique à 2 courbes (France, total 1,2 M, Angleterre, total 2,8 M). p 20 : La traite atlantique passe d’environ 5000 hommes par an vers 1675 à plus de 80 000 vers 1770. La courbe est ensuite très irrégulière, mais elle reste au niveau de 70 000 avant 1789, vers 1800, vers 1840.  L’abolition de la traite en Angleterre et aux EU n’empêche pas une traite illégale,  notamment à partir de Cuba.

p 24 : Les expéditions à partir de Liverpool sont aussi nombreuses que celle qui partent de tous les ports français. La carte des trafics semble minorer le rôle de Lisbonne et de Cadix. En fait, la traite portugaise était organisée en ligne directe, par ex de l’Angola ou de Sao Tome vers le Brésil

Parmi les autres cartes :

p 12 : Esclaves et domestiques au MA en Méditerranée (Jacques Heers)
un autre regard qui incite à nuancer les discours sur "la tolérance dans l’Andalousie heureuse"...

p 10 : Carte de la révolte des Zendj (des esclaves noirs originaires de l’Est de l’Afrique) en Mésopotamie au IXeme

p 15 : un exemple de la traite intra-africaine, l’empire du mwene mutapa (actuel Zimbabwe, au XVe et avant)

p 42-43 : Aux EU, la population servile a très fortement augmenté (600 000 dans les 13 colonies, environ 1,5 M en 1820, près de 4 M en 1860).
Des Carolines à la Louisiane, être Noir, c’est à plus de 90 % des cas être esclave en 1850.

p 51 : L’abolition mentionnée dans les cahiers de doléances.
de Saumur à Besancçon, de Calais à Metz, c’est surtout la France du Nord qui est concernée.

Voir aussi les liens de Sue Peabody (U de Vancouver) 

DL 10/2006