Jean Jaurès 
vu par les manuels d'histoire (1971-2005)



Nathan 1998 p 103
"Derrère Maurras et Péguy, les nationalistes découvrent en Jaurès un agent de l'Allemagne
Nathan 1998, p 103



"Souvenez-vous donc !... 
Le Petit Journal 22 juin 1913 
affiche reproduite sans le titre de l'affiche,
ni le nom du journal

De quoi Jaurès est-il accusé ? 
Pourquoi est-il la cible des nationalistes ? 
Bordas 1997, p 185


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Jaurès opposé à la revanche
« La France ne doit pas s’hypnotiser dans l’attente d’une revanche dont personne ne veut, 
dont personne n’a jamais voulu »
Jaurès, Chambre des députés 23 novembre 1903
Hachette 2003, p 180


«  La plaie saigne toujours monsieur Jaurès ! »
Dessin paru dans Le petit Journal 1903
Certains (sic) reprochent à Jaurès son pacifisme et son désintérêt pour la question de l’Alsace Lorraine
Bréal 1997


«  La plaie saigne toujours monsieur Jaurès ! »
Marianne reproche au socialiste Jaurès son refus de l’idée de revanche et lui montre une Alsace Lorraine prisonnière des soldats allemands. Au fond, la cathédrale de Strasbourg.
Istra 1988, p 88


Le débat sur la revanche :
«  La plaie saigne toujours monsieur Jaurès ! », gravure parue dans le Petit Journal, 1903
De quelle plaie s’agit-il ? Quels uniformes observez-vous ?
Qu’est-ce qu’une allégorie ? Montrez que la personne qui s’adresse à Jaurès est une allégorie.
Hachette 1994, p 59
 

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Jaurès (vu par Péguy) dans un congrès socialiste.

"Jaurès parla longtemps. Jamais il ne fut plus beau. Il se donnait tout entier, comme s’il eût parlé devant les 15 000 hommes d’une immense as-semblée révolutionnaire. Évidemment 4 ignorait l’assistance. Il parla deux heures, de cette voix qui sort de tout son être, et qui prend tout l’être en commençant par le ventre. Nourri de tout le vin de la générosité humaine, il parla deux heures."
Péguy.  oeuvres en prose. Gallimard.

Le théoricien socialiste.

"Oui, le parti socialiste est un parti d’opposition continue, profonde, à tout le système capitaliste. Mais de ce que le parti socialiste est ainsi foncièrement, essentiellement un parti d’op-position à tout le système sociaL il ne résulte pas que nous n n’ayons à faire aucune différence entre les différents partis bourgeois et entre les différents gouvernements qui se succèdent".

Jusqu’au congrès d’Amsterdam en 1904, Jaurès défend la politique de collaboration avec les gouvernements républicains

"Nous voulons collaborer avec toute la gauche pour une œuvre d’action républicaine et réformatrice. Nous voulons en même temps poursuivre les fins supérieures en vue desquelles le prolétariat s’est organisé...
Mais cette émancipation sociale, cette émancipation économique suppose un prolétariat libre, éduqué, éclairé, elle suppose une démocratie organisée et agissante, une série de réformes qui, en ajoutant aujourd’hui un peu de bien-être à la vie des salariés, leur permettent de regarder plus loin, de lever les yeux vers l’avenir et de préparer un ordre nouveau.
C’est pourquoi nous sommes doublement attachés à la république, comme républicains et comme socialistes; ici notre rôle immédiat sera de donner aux réformes préparées par la portion la plus hardie de la majorité républicaine, le plus de précision possible, d’étendue et d’efficacité.  Discours du 12juin 1902.

De quelle manière Jaurès compte-t-il instaurer le socialisme? Au congrès international d’Amsterdam sa conception est condamnée, et Jaurès se rallie à la décision de la majorité.

"Les vieilles gens se rappellent encore tout ce qu’on attendait de ce journal en formation. Le journal de Jaurès ! ce mot disait tout. Ce mot valait tout. On verrait ce que ce serait que le journal de Jaurès".
Péguy. ouvr. cité.

« Le titre même de ce journal. en son ampleur, marque exactement ce que notre parti se propose. C’est, en effet, à la réalisation de l’humanité que travaillent tous les socialistes. L ‘humanité n ‘existe point encore, ou elle existe à peine. A l’intérieur de chaque nation, elle est compromise et comme brisée par l’antagonisme des classes. par l’inévitable lutte de l’oligarchie capitaliste et du prolétariat. Seul le socialisme. en absorbant toutes les classes dans la propriété commune des moyens de travail, résoudra cet antagonisme et fera de chaque nation enfin réconciliée avec elle-même une parcelle d’humanité. Que le suffrage universel s’affirme et s’éclaire; qu’une vigoureuse éducation laïque ouvre les esprits aux idées nouvelles, et développe l’habitude de la réflexion; que le prolétariat s’organise et se groupe selon la loi toujours plus équitable et plus large, et la grande transformation sociale, qui doit libérer les hommes de la propriété oligarchique, s’accomplira sans les violences qui, il y a cent dix ans, ensanglantèrent la Révolution démocratique et bourgeoise Cette nécessaire évolution sociale sera d’autant plus aisée que tous 1es socialistes, tous les prolétaires. seront plus étroitement unis. C’est à cette union que tous ici, dans ce journal, nous voulons travailler ».
No 1 de L’Humanité (18 avril 1904)

Quels buts se propose Jaurès en fondant son journal ? Comment se propose-t-il de réaliser le socialisme? Le monde socialiste est-il uni ?
Bordas 3eme 1971, p 150

DL 04/2005