Etats-Unis : xénophobie et racisme 1923.


" L'attitude de l'Américain moyen est en train de changer. Il souffre d'une " saturation " d'étranger mal digéré. Il commence à trouver que l'étranger crée de nombreux et difficiles problèmes, et aggrave un certain nombre de maux anciens. En plus, avec l'accroissement massif de population étrangère, il commence à voir le pouvoir politique lui échapper ici ou là et passer aux mains d'étrangers qu'il n'a pas su entièrement convertir aux idées et aux idéaux de la démocratie américaine... Nous avions compté sur le fait que l'Amérique changerait l'étranger et c'est l'étranger qui change l'Amérique...

Ces dernières années, nous avons fait des efforts frénétiques vers l'américanisation. Nous avons découvert que le processus d'assimilation était beaucoup plus lent que nous l'avions espéré. Aucune nation ne peut être une grande nation sans un esprit d'unité, un certain degré d'accord et de ressemblance dans le peuple. Il est souhaitable aussi qu'il y ait un certain degré de diversité, mais ce doit être une diversité de même niveau. Une infiltration modérée de gens d'autres pays exerce une saine influence pour combattre la tendance à l'immobilisme auquel tendent naturellement les groupes sociaux. Mais si l'on va trop loin la population deviendra une simple cacophonie d'éléments hétérogènes...

Le plus grand danger permanent, cependant, réside dans le risque de recevoir des peuples de races inférieures. L'Américain commence à soupçonner que la composition raciale de notre immigration a une faible valeur...

En ce qui concerne l'admission des étrangers. nous devrions partir de l'idée que l'immigration n'est pas un droit, mais un privilège, et que nous n'avons pas la moindre obligation de l'accorder à tous les peuples - fussent-ils de race blanche.

S.J. Holmes, " The. Independant " 17 mars 1923.
cité dans J. Brun. " América !. América ! América !",
Coll  Archives, Éditions Gallimard. Julliard, 1980.


DL - 2016