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Adam Rayski Adam Rayski a été l’un des témoins et des acteurs de la tragédie de la rafle du Vel’ d’Hiv’, les 16 et 17 juillet 1942. Né en 1913 à Bialystok
(Pologne), il ne tardera pas, à peine adolescent,
Arrivé à Paris en 1932, il entreprend des études de journalisme à la Sorbonne, convaincu qu’il n’existe pas de meilleure arme que la parole écrite pour gagner l’adhésion des masses à une cause révolutionnaire. En 1934, il entre au quotidien de gauche en langue yiddish, La Presse Nouvelle. Peu après, il fera partie de la rédaction de L’Humanité pour assurer les liens politiques avec le quotidien juif. En juillet 1940, s’évadant
d’un camp de transit de prisonniers de guerre à Nantes,
Adam Rayski fait partie du Jury national du Concours de la Résistance et de la Déportation, en qualité de personnalité de la Résistance. Il est président de l’Union
des Résistants et Déportés Juifs de France (URDF).
L’association publie une revue d’information historique, La
Lettre des Résistants et Déportés Juifs,
35, place Saint-Ferdinand, 75017 Paris.
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Nos
Illusions perdues
Qui
savait quoi ? L’extermination des Juifs 1941-1945
Le
Sang de l’étranger. Les immigrés de la MOI dans la Résistance
Traduction
allemande de L’Affiche rouge, Immigranten und Juden in der
Le
Choix des Juifs sous Vichy. Entre soumission et résistance
A
la demande d'Anne, son épouse, j'avais mis en ligne
Il y a soixante ans. La
rafle du Vélodrome d’Hiver (15 Mo en pdf)
Certains
articles de sa "Lettre des Résistants et Déportés
Juifs"étaient en ligne sur le site http://www.cie.fr/urdf/
http://web.archive.org/web/*/http://www.cie.fr/urdf/
Fasciné par la révolution bolchevique, le jeune militant polonais s'exile en France, prend part à la Résistance et contribue à la création du CRIF, en janvier 1944 http://www.lemonde.fr/web/tstitres/0,26-0,45-080320,0.html Responsable de la section juive du Parti communiste français, Adam Rayski est mort le 12 mars à l'âge de 95 ans. Il appartenait à cette cohorte de juifs d'Europe orientale qui, dans les années 1920, se sont engagés à corps perdu dans l'aventure bolchevique et ont oeuvré en France au même titre que bien d'autres, tels Feintuch (1906-1990), Louis Gronowski (1904-1987), Boris Holban (1908-2004), Henri Krasucki (1924-2003), Léopold Trepper (1904-1982)... Rayski est né Abraham Rajgrodski
à Bialystok, ville frontière entre Pologne et Russie. Fils
de petits commerçants, engagé dès 16 ans dans l'action
révolutionnaire, à l'exemple de son oncle dirigeant du PC
polonais, il adhère aux Jeunesses communistes de la " Russie blanche
occidentale ". Cette appellation - tirée de son autobiographie exigée
par le PCF le 3 février 1934 - en dit long sur sa détestation
de la Pologne de l'époque et sur sa fascination pour l'URSS.
CRITIQUE DU COMMUNISME
Stéphane Courtois directeur de recherches au CNRS (Sophiapol-Paris-X) 14 août 1913 Naissance
à Bialystock (Pologne)
En vertu de la loi sur le droit
de réponse,
Le Monde a fait paraître, dans son numéro daté du jeudi 20 mars, une nécrologie consacrée à Adam Rayski. Elle est signée par Stéphane Courtois, directeur de recherches au CNRS. Je suis le fils d’Adam Rayski et je suis également assez journaliste pour admettre qu’un mort, dès lors que sa notoriété autorise qu’on en parle, n’appartient pas qu’à sa famille. Mais, quand même, tout n’est pas permis contre mon père ! Demander un texte sur Adam Rayski à Stéphane Courtois que mon père connaissait et qu’il méprisait pour sa vision policière de l’histoire, autant autoriser un fossoyeur à ajouter de la boue aux pelletées de terre qu’on jette sur le cercueil… Et l’article de Courtois ne déroge pas à sa méthode habituelle. Un procès, bien sûr, mais fabriqué de murmures, de chuchotements et de quelques petites infamies délicatement susurrées. Quelques exemples. Courtois écrit que dans sa « bio rédigée le 3 février 1934 à l’intention du service des cadres du PCF », mon père dit avoir adhéré en Pologne aux Jeunesses communistes de la « RUSSIE BLANCHE OCCIDENTALE ». Et l’historien, heureux de sa trouvaille, note que cette « appellation en dit long sur sa détestation pour la Pologne de l’époque et sur sa fascination pour l’URSS » ! Stéphane Courtois est, paraît-il, un spécialiste reconnu du communisme. Ignore-t-il vraiment que la ville de Bialystok où était né Adam Rayski faisait partie d’une région où le PC polonais avait créé un parti communiste de la Biélorussie occidentale et que, donc, cette « appellation » ne devait vraiment rien à mon père ? Dans le domaine de la tartufferie diffamatoire il y a pire. Sous la plume de Courtois, mon père, revenu en Pologne en 1949 pour y prendre la direction de la presse officielle, devient un « apparatchik » (insultant) et un « stalinien convaincu » (totalement mensonger) et, à suivre le texte, Adam Rayski est pris « dans les remous — mi- antisémites mi anti-staliniens — de l’automne polonais de 1956 », puis il sera « démis d ses fonctions ». L’artiste, je ne dirai plus l’historien, atteint ici le sommet de son savoir-faire. L’Octobre polonais de 1956 fut une grande révolte libérale qui vit se dresser contre elle le groupe stalinien, et violemment antisémite, dit de Natolin. Mon père, et Courtois ne peut l’ignorer, juif et libéral, fut de l’autre bord et permis à la presse polonaise de l’époque d’avoir une liberté de ton inconnue jusqu’alors. Tout le contraire de ce qu’insinue Courtois qui, depuis son Livre Noir du Communisme a quelques comptes à régler avec les Juifs et c’est pourquoi il laisse entendre que juifs et staliniens c’était la même chose. J’aurais bien d’autres choses à dire mais j’imagine que la place qu’on peut accorder à un fils indigné n’est pas considérable. Juste encore un souvenir personnel pour expliquer ma colère et éclairer l’éthique de M. Courtois. Il y a de cela quelques années,
il avait, à ma demande, écrit une contribution pour un journal
que j’animais. Connaissant mes sentiments à son égard,
il voulait s’assurer que son texte passerait intégralement. Et,
sur le ton d’une plaisanterie légèrement menaçante,
il me dit ceci au téléphone ; « Tu sais, je dispose
encore
Décidément, le cadavre de mon père est trop grand, beaucoup trop grand, pour entrer dans le petit cercueil que lui a confectionné Stéphane Courtois. Benoit Rayski DL 2002-2008 |